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(Cycle de recherche ouvert en 2019)
Les Déambulations aux eaux sont des propositions chorégraphiques et sonores et recherche que nous déployons dans des lieux que nous habitons un temps. Au départ : la relation intime que l’un de nous cultive avec ces lieux. Une fois rejoint par les autres membres du collectif s’ouvre alors une enquête à plusieurs voix, polyphonie nécessaire pour saisir quelque chose de l’expérience d’un lieu.
C’est à La Courneuve qu’ont débuté les premières déambulations. Une ville de banlieue parisienne recouverte de bitume qui était comme beaucoup d’autres avant les années 1960 une plaine légumière. Nous intéressant à la mémoire des lieux, à l’histoire d’un paysage, à sa cartographie et étant sensibles à leur poétique nous regardons du côté des eaux. Là-bas, l’ensemble des cours d’eau a été tari ou enfoui. C’est alors en superposant un plan archéologique à une carte actuelle que nous y avons proposé les premières déambulations dansées en suivant des cours d’eau disparus de la surface, passant de l’un l’autre, franchissant leurs intersections.
La banlieue parisienne, zone géographique que nous avons tous et toutes habitée à un moment, a constitué le point de départ de nos pratiques avant de pouvoir les déplacer vers d’autres lieux, des espaces ruraux, en commençant par le Valais le long des bisses, lieu des origines de Flora pour cette création en cours Déambulation(s)
«En résumé, les cartes ayant une manière toute fictive de représenter la surface terrestre, il en résulte que la réalité des choses n’apparaît pas à l’esprit et qu’il appartient aux reliefs de combler cette lacune.” Charles Perron, Des reliefs en général et du relief au 1:100000 de la Suisse en particulier, 1900.