Mains, mailles, mailloches
A l’Auditorium d’Issoire, vendredi 24 mars 2023
Le duo Ekkis s’est installé à la crèche Les lucioles à Issoire, de novembre 2022 à mars 2023, dans le cadre d’une résidence portée par Boom’Structur’, pôle chorégraphique de Clermont-Ferrand, subventionnée par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.
Posée comme un lointain, la Danse de la sorcière de Mary Wigman colore les rencontres dansées avec les enfants, les professionnelles et les parents. Tantôt par une attention singulière portée aux mains, à leur capacité expressive, à ces extrémités de la puissante colonne vertébrale qui cherche à s’ériger. Tantôt par les mailles des tissus, qui nous enveloppent ou nous découvrent, prolongent nos corps dans l’espace et gardent en mémoire nos dépôts et agitations. Tantôt par les tambours, qui roulent ou résonnent, appelant nos danses vibrantes.
Peu à peu, on s’approche de cette danse envoûtante, parfois effrayante, pour se rendre compte, s’approchant plus encore, qu’elle est sans doute en nous-mêmes.
Le duo dansé a fait récit de ce dévoilement, le vendredi 24 mars 2023, à l’Auditorium d’Issoire.

Le duo Ekkis
Ekkis est né de la rencontre de deux danseuses, Alice Boivin et Marion Rhéty, animées par les traces que laisse la danse et ce qu’elles nous racontent au présent.
C’est lors de la création Les statues meurent aussi de la chorégraphe Aurélie Berland (cie Gramma), sur la danse moderne allemande, qu’elles dansent pour la première fois ensemble. Alice rejoint ensuite Marion dans l’aventure de Petits papiers dansés de la chorégraphe Véronique His (cie Libentere) et la sculptrice Nicole Fellous, où la danse contemporaine s’ouvre en vaste champ pour rencontrer les tout-petits et les adultes qui les entourent.
En compagnonnage avec l’association Meta, elles forment ainsi en 2022 le duo Ekkis, pour déployer un duo à partir de la Danse de la sorcière de Mary Wigman : Mains, mailles, mailloches, dans le cadre d’une résidence-mission soutenue par Boom’Structur’, pôle de développement chorégraphique à Clermont-Ferrand, et subventionné par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.
Ekkis, nom du 𝑥 en espagnol, résonne de la collision entre deux sons, entre deux courbes dos à dos, qui de l’entrelacement à l’indépendance, se nouent comme autant de rencontres humaines, chorégraphiques où la danse est une main qui vient rencontrer celle de l’autre.
Ekkis, en clin d’œil au 𝑥 de Hexentanz, la Danse de la sorcière de Mary Wigman, racine de leur projet commun.