Ekkis est né de la rencontre de deux danseuses, Alice Boivin et Marion Rhéty, animées par les traces que laisse la danse et ce qu’elles nous racontent au présent.
C’est lors de la création Les statues meurent aussi de la chorégraphe Aurélie Berland (cie Gramma), sur la danse moderne allemande, qu’elles dansent pour la première fois ensemble. Alice rejoint ensuite Marion dans l’aventure de Petits papiers dansés de la chorégraphe Véronique His (cie Libentere) et la sculptrice Nicole Fellous, où la danse contemporaine s’ouvre en vaste champ pour rencontrer les tout-petits et les adultes qui les entourent.
En compagnonnage avec l’association Meta, elles forment ainsi en 2022 le duo Ekkis, pour déployer un duo à partir de la Danse de la sorcière de Mary Wigman : Mains, mailles, mailloches.
Ekkis, nom du 𝑥 en espagnol, résonne de la collision entre deux sons, entre deux courbes dos à dos, qui de l’entrelacement à l’indépendance, se nouent comme autant de rencontres humaines, chorégraphiques où la danse est une main qui vient rencontrer celle de l’autre.
Ekkis, en clin d’œil au 𝑥 de Hexentanz, la Danse de la sorcière de Mary Wigman, racine de leur projet commun.
Biographies
Alice Boivin, danseuse et chorégraphe
Ayant commencé la danse au conservatoire de Lyon, Alice poursuit sa formation en danse contemporaine au CNSMD de Paris et est diplômée en 2016 puis en 2022 de cinétographie Laban (enseignement de Noëlle Simonet). Durant ses études en notation, elle écrit deux partitions (Primary Accumulation de Trisha Brown et des extraits de May B de Maguy Marin), y découvre et reconstruit des pièces de Danse libre.
Elle est interprète pour Aurélie Berland, Hélène Iratchet, Véronique His, Aude Le Bihan et collabore à des projets pluridisciplinaires.
C’est avec un goût pour le jeu de « créer avec peu » qu’il soit arithmétique (UPMC), manuel (travaux d’aiguilles, couture), hypnotique (stages auprès de Catherine Contour, Loïc Touzé), cinétographique ou chorégraphique, qu’Alice jongle entre l’interprétation, la composition chorégraphique et la pédagogie. Avec la joie de composer, de fabriquer, elle cherche un travail chorégraphique collectif et singulier au sein de VRAC avec Laure Desplan et Enzo Pauchet. Ils co-créent le trio in situ Comme ça. Invitée au Peter Kowald Ort (Wuppertal, All) en 2019, elle crée le solo Les danses Lunatiques et un duo avec Kenji Takagi.
Dans un désir d’ancrer la danse dans le monde dans lequel on vit, elle mène des ateliers de transmissions de répertoire, de l’écriture du mouvement, auprès de danseurs préprofessionnels, amateurs, enfants, personnes âgées. Elle collabore régulièrement avec l’Articoche qui a à cœur de faire vivre la danse contemporaine en milieu rural (Finistère nord). Elle intervient au sein du projet musical Démos en Beauvaisis.
Marion Rhéty, danseuse et chorégraphe
Formée en danse contemporaine au Conservatoire de Lyon, après un parcours en danse classique et en musique, Marion chemine en danse comme interprète en Belgique puis en France (cie meta, cie Gramma, cie Libentere, cie Alea Citta, cie Visions croisées…).
Elle poursuit un travail chorégraphique, nourri des expériences du collectif et de l’improvisation, notamment en espace extérieur et non scénique, au croisement des recherches dansées, sonores, vidéos, anthropologiques, philosophiques (Dans se perdre…). Approche remise en jeu avec le collectif Les semeurs d’eau pour le projet des Déambulations aux eaux, autour de l’enjeu actuel des canaux d’irrigation traditionnelle (dans les Alpes suisses entre autres).
Elle mène un travail de réflexion théorique sur la danse et les arts de la scène, avec une attention portée au lien entre la danse et le monde (festival inside/out, revue Agôn…).
Elle pratique avec engouement la transmission en tout terrain, dans des contextes sociaux variés (notamment depuis 2017 au sein du projet Démos de la Philharmonie de Paris, dans les conservatoires de Reims et Troyes, dans des structures petite enfance…).
Plaçant la danse à l’endroit de la rencontre avec l’autre, elle se nourrit du vocabulaire de la danse contemporaine à tous les étages de son histoire, de la relation entre danse et musique, de l’écriture du mouvement (notation Laban avec la cie Gramma), des danses populaires, ainsi que de la pratique de la marche.